CHERES AMIES, CHERS AMIS (ET LES AUTRES)

Bienvenu(e)s sur ce BLOG qui vous présentera, chemin faisant, l'épopée incroyable de 3 jurassiens à vélo au pays des cowboys et des indiens. Vous y trouverez nos (et vos) photos et anecdotes croustillantes. et peut-être plus encore...!!

Ca vaut le coup d'oeil...non?

lundi 25 juin 2007

PETITE PHILO (AU SERVICE DU VELO)

Quand on regard très loin à l’horizon, on voit parfois les choses de manière un peu floue, comme si elles étaient de la façon dont on aimerait les voir, bien qu’elles ne soient pas, fort souvent, une fois à l’intérieur, à l’image de ce qu’on les pensait êtres de notre poste d’observation éloigné. Ces choses de la vie, on veut les voir de loin pour tenter de les connaitre, avant qu’elles ne soient, pour essayer de savoir ce qui va advenir, pour anticiper, pour prévoir ou devancer, pour tenter de se représenter la forme qu’elles vont prendre, pour se rassurer soi-même sur sa route existentielle. Bien souvent, ces choses que l’on croit voir ne prennent pas la tournure qu’on leur croyait inévitable par ce que ces choses n’existent pas tant qu’on ne les vit pas. Elles se construisent au quotidien, prennent du sens par ce qu’on les prend telles qu’elles sont et non par ce qu’on hasarde de les voir telles qu’elles ne sont pas. Il faut mettre une pierre sur une autre tous les jours pendant plusieurs semaines avant de voir un mur se dessiner, un édifice se bâtir. Sans ce travail quotidien et parfois difficile, aucun mur n’est visible ou ne le sera un jour, et si ce mur est un obstacle, aucun obstacle n’est visible ou ne le sera avant de s’être constitué concrètement. Voir des obstacles là où il n’y en pas, par ce qu’on croit les voir, c’est un peu fabriquer des choses qui n’existent pas. Ces choses que l’on construit abstraitement pour se rassurer mais qui n’existent pas obstruent la vue que l’on peu avoir sur celles qui existent concrètement. Elles polluent le ciel de la vie et asphyxie ceux qui s’en laissent prisonniers.

Si l’on regarde loin, très loin, trop loin, et que l’on veut absolument voir ce qui est invisible dans les évènement à venir pour alimenter l’illusion qu’il est possible de dissiper nos craintes sur ce qui peut se produire, on oublie alors tout simplement de jeter un œil à ce qui se trame juste sous nos yeux, à ce qui est le plus important, à ces choses que l’on croit posséder immuablement par ce qu’elles nous entourent, mais que l’on oublie de considérer justement par ce que nos regards s’en sont éloignés, attirés avec avidité par le besoin illusionniste d’être rassuré. Si l’on pense que demain est impraticable et qu’il ne nous correspond pas, c’est peut être par-ce que nous le regardons mal, ou alors que ce qu’il contient est encore invisible, imperceptible, que ses mille parfums formidables seront lâchés que lorsqu’on osera sentir ce jour au moment où ses effluves seront vraiment libérées. Qui dit choses invisibles ou imperceptibles ne veut pas dire choses insurmontables, angoissantes, tout au contraire. Ce n’est pas par ce qu’on doute du paradis que l’enfer doit exister irréfutablement. Vivre c’est oser. Oser prendre des risques par ce que la vie est un risque. Prendre des risques c’est vivre. Refuser de prendre des risques, c’est un peu refuser de vivre ou penser que l’on ne mérite pas la vie. Il faut oser vivre tout simplement, par ce que rien n’est plus grand. Il faut oser partir et oublier ces choses qui tuent et avilissent, ces choses que l’on croit vraies mais qui nous trompent, ces certitudes qui donnent crédit au doute infécond et à l’enfer, ces démons de pacotille que nous pensons parfois exister. Si nous osons, alors nous serons nous-mêmes par ce que nous irons trouver notre reflet véritable dans la face des choses que nous oserons faire, par ce que nous ferons de la vie une chance unique de nous aider à l’habiter. Personne ne nous montrera le chemin mais nous ne nous perdrons pas. (l'auteur préfère rester anonyme)