
Si l’on regarde loin, très loin, trop loin, et que l’on veut absolument voir ce qui est invisible dans les évènement à venir pour alimenter l’illusion qu’il est possible de dissiper nos craintes sur ce qui peut se produire, on oublie alors tout simplement de jeter un œil à ce qui se trame juste sous nos yeux, à ce qui est le plus important, à ces choses que l’on croit posséder immuablement par ce qu’elles nous entourent, mais que l’on oublie de considérer justement par ce que nos regards s’en sont éloignés, attirés avec avidité par le besoin illusionniste d’être rassuré. Si l’on pense que demain est impraticable et qu’il ne nous correspond pas, c’est peut être par-ce que nous le regardons mal, ou alors que ce qu’il contient est encore invisible, imperceptible, que ses mille parfums formidables seront lâchés que lorsqu’on osera sentir ce jour au moment où ses effluves seront vraiment libérées. Qui dit choses invisibles ou imperceptibles ne veut pas dire choses insurmontables, angoissantes, tout au contraire. Ce n’est pas par ce qu’on doute du paradis que l’enfer doit exister irréfutablement. Vivre c’est oser. Oser prendre des risques par ce que la vie est un risque. Prendre des risques c’est vivre. Refuser de prendre des risques, c’est un peu refuser de vivre ou penser que l’on ne mérite pas la vie. Il faut oser vivre tout simplement, par ce que rien n’est plus grand. Il faut oser partir et oublier ces choses qui tuent et avilissent, ces choses que l’on croit vraies mais qui nous trompent, ces certitudes qui donnent crédit au doute infécond et à l’enfer, ces démons de pacotille que nous pensons parfois exister. Si nous osons, alors nous serons nous-mêmes par ce que nous irons trouver notre reflet véritable dans la face des choses que nous oserons faire, par ce que nous ferons de la vie une chance unique de nous aider à l’habiter. Personne ne nous montrera le chemin mais nous ne nous perdrons pas. (l'auteur préfère rester anonyme)
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